Sport au Kirghizistan
Les sports au Kirghizistan sont plus que le loisir ; ils s’entraînent pour vivre. Les gens devaient être forts et pleins de ressources pour survivre dans les montagnes et les steppes, et les sports les aidaient à acquérir la force et les compétences nécessaires. Le sport reflète également les traditions et les valeurs du peuple kirghize, il a aidé à transmettre sa culture d’une génération à l’autre.
Les sports les plus connus au Kirghizistan sont les jeux équestres. Kok-boru, l’un de ces jeux, propose deux équipes de cavaliers qui se battent pour la possession d’une carcasse animale, qu’ils doivent mettre dans un but pour marquer des points. Les chevaux et les cavaliers doivent être endurant et robustes pour pouvoir jouer, car le jeu nécessite une forte volonté et une grande résistance à la douleur. Les cavaliers doivent également être assez costauds pour ramasser la carcasse du sol ou combattre un autre cavalier, et aussi suffisamment habiles pour repousser les attaques de l’autre équipe. Enfin, le travail d’équipe est essentiel et la communication est la clé pour gagner un match. Toutes ces compétences auraient été importantes à la chasse ou à la guerre, c’est pourquoi elles étaient perfectionnées en jouant au kok-boru.
La lutte est un autre sport populaire au Kirghizistan. Ici, le lien entre le sport et la survie est un peu plus clair – la force et l’agilité seraient utiles dans diverses situations. Un type de lutte, appelé « er eniсh », impliquait deux cavaliers à cheval, chacun essayant de faire tomber son adversaire de son cheval. Cela entraîne non seulement le cavalier, mais entraîne le cheval à se comporter dans une situation où deux cavaliers pourraient se battre (comme lors d’une bataille).
Les compétitions de chasse ont aidé à perfectionner les capacités des animaux, comme les oiseaux et les chiens. Les oiseaux de proie peuvent être entraînés comme aides à la chasse, mais ils ne deviennent jamais entièrement domestiqués : les chasseurs remettent leurs oiseaux en liberté après plusieurs années. L’entrainement est aussi destiné pour les chiens. Les taigans, une race spécifique à l’Asie centrale, sont appréciés pour leur rapidité et leur utilité durant la chasse. Les compétitions jugent les animaux sur leur vitesse et leur agilité et récompensent les chasseurs qui entraînent leurs animaux.
Les jeux intellectuels renforcent la capacité d’un joueur à penser de manière stratégique. Ordo, un jeu qui consiste à lancer des os afin de toucher une cible au centre d’un cercle, simule la stratégie nécessaire pour renverser un khan et gagner une guerre. Mangala et toguz korgool, similaires aux jeux de table que l’on trouve partout dans le monde, apprennent aux joueurs à anticiper les mouvements de leur adversaire.
Les jeux et les sports sont plus qu’un simple divertissement ou un moyen de passer du temps libre ; ils sont essentiels à la survie dans des conditions difficiles. Les compétences nécessaires pour gagner ces jeux, telles que la force, l’agilité, la stratégie, le travail d’équipe et la patience, sont les mêmes compétences qui auraient été requis pour survivre durant les hivers durs ou gagner une guerre. Les sports au Kirghizistan visent aussi à préserver la culture et la transmettre à travers le générations.