Depuis longuement, le Kazakhstan est le lieu de résidence de diverses tribus nomades. À la recherche de nouvelles terres pour le pâturage avec l’arrivée du printemps, ils se déplaçaient sur des centaines de kilomètres dans les steppes, et dans les montagnes les nomades montaient dans des pâturages d’été verdoyantes. Sous l’influence de la vie nomade, les traditions et coutumes du peuple kazakh se sont formées. Ils les aidaient à survivre dans les conditions difficiles des déserts, des steppes et des montagnes. Au fil du temps, les tribus se sont installées dans les villes et les villages, ce qui a conduit à la disparition ou la transformation de nombreux aspects de vie. Certaines traditions sont restées dans le passé préservées quand même dans les légendes folkloriques, tandis que d’autres continuent d’exister parmi les Kazakhs à ce jour.
Dans les familles kazakhes, la naissance d’un enfant était toujours très importante et ils suivaient strictement tous les rituels et cérémonies associés à cet événement joyeux. Ces rituels devaient protéger l’enfant contre les mauvais esprits et les maladies. Les premiers jours de sa vie, des cérémonies telles que le besike salu (le rituel de la mise au berceau) et le kyrkynan shygaru (rituel de 40 jours de vie, le bain de l’enfant) ont été effectuées. Dès qu’il commençait à faire ses premiers pas, ses parents organisaient une célébration suivie d’une tradition tusau kesu. On attachait les jambes d’un enfant avec les cordes et la personne qui a gagné les courses les coupait. On croyait que cette cérémonie l’aidait à marcher et lui donnait un avenir heureux.
Quant au mariage, cette célébration s’est accompagnée d’un grand nombre de cérémonies. La pratique de chercher le fiancé ou la fiancée pour les enfants pas encore nés (bel kuda) était bien répandue. C’était pareil pour les enfants récemment nés (besik kuda). En règle générale, le père du garçon était engagé dans cette recherche. Après avoir choisi une épouse pour son fils, il envoyait son homme pour obtenir le consentement de sa famille. Puis le père du marié lui-même avec les marieurs venait voir la famille de la fiancée. Ils étaient très bien accueillis : une riche table a été préparée, un mouton a été égorgé et les cadeaux étaient offerts.
Après, les parents de la fiancée se préparaient au départ de leur fille chez sa nouvelle famille. On organisait une fête (uzatu toi) avec des jeux nationaux et des danses. Ce jour-là avec sa dot elle quittait sa famille et elle partait avec les parents de son futur mari.
L’événement principal était le mariage dans la maison du marié où la cérémonie de mariage musulmane « nike kiyu » se passait. Le mollah lisait une prière devant les jeunes mariés et donnait à chacun la tasse d’« eau de mariage » à boire. Une autre cérémonie importante était « betashar » quand la mariée a montré son visage aux invités. La future belle-mère l’a embrassée en enlevant son voile. Après la fête, la mariée changeait sa saukele (chapeau haute en forme de cône) pour la coiffure de femmes mariées.
Le peuple nomade du Kazakhstan attache une grande importance à l’organisation des funérailles. Les Kazakhs avaient tout un ensemble de rituels en cas de mort d’une personne. Ils visaient à honorer sa vie et à faciliter sa transition vers un autre monde.
Une caractéristique distinctive des nomades est leur hospitalité. Lors de la réception des invités, le propriétaire donnait le meilleur endroit pour les invités d’honneur. Et les Kazakhs montraient toujours un grand respect aux personnes plus âgées. Les vieux hommes possédaient une autorité incontestable et étaient les porteurs de traditions et de sagesse du peuple. Ils transmettaient à la jeune génération l’expérience accumulée pendant des milliers d’années. En particulier, la hiérarchie familiale était visible pendant le repas, lorsque les membres de la famille devaient s’asseoir dans un certain ordre autour de table.
Bon nombre des coutumes et traditions ont survécu et font partie intégrante de la culture moderne du peuple kazakh.